Qu’est-ce que l’apprentissage expérientiel ?

09/21/2023

Voici quelques exemples d’apprentissage expérientiel :
Changer la couche de bébé
Cultiver mes tomates
Jouer au Scrabble avec mon petit neveu
Réserver un camping pour le week-end
Pâtisser un gâteau au chocolat
Faire la vidange de mon auto

Quel est le point commun entre ces compétences ?

Elles sont toutes le résultat de l’expérience. Cela signifie que j’ai développé ces compétences en faisant les actions en contexte, que j’ai développé mon propre savoir en le mettant en pratique.

Attention, cela ne signifie pas que mes savoirs, savoir-faire, savoir-être – qui composent ma compétence – se sont développés uniquement par essai-erreur. Pour apprendre, j’ai mobilisé des acquis antérieurs, eux-mêmes fruits de l’expérience ou fruits de de l’apprentissage formel (’école, lire, écrire, compter, dessiner, tout ça…) et je suis allé chercher des ressources externes (j’ai cherché des tutos sur Internet, ou j’ai demandé à tatie/tonton Claude…).

Pour apprendre, on a donc pleeeeins de solutions :

  • Aller à l’école, au lycée, en études supérieures…
  • Suivre un MOOC, regarder des tutoriels, un documentaire, suivre des gens intelligents sur les réseaux sociaux, demander à Google ou à ChatGPT…
  • Intégrer un collectif qui a des centres d’intérêts commun aux nôtres, rencontrer des gens, poser des questions, assister à des conférences, des débats…
  • Observer la nature, un artisan, son-sa voisin-e papa-maman poule, bricoleur-euse, jardinier-e…
  • Et vivre des expériences, seul-e ou en groupe, essayer, réussir, échouer, en tirer des leçons individuelles ou collectives…

C’est sur ce dernier axe que nous avons choisi de nous situer à LA BOITE A.

Mais qu’est-ce que l’apprentissage expérientiel ?

L’apprentissage expérientiel, ce peut être des activités pratiques, des jeux de rôle, des simulations, la gestion et la réalisation de projets…

Parce que nous sommes convaincus de l’intérêt du jeu, nous avons choisi de proposer majoritairement des activités dites ludopédagogiques. C’est donc en jouant que nous vous proposons d’apprendre. Parce que oui, quand vous jouez au Scrabble, vous mobilisez et vous développez des compétences, mais aussi quand vous jouez aux Aventuriers du Rail, à FIFA, à Minecraft, à la Belote… Et même au Uno (d’ailleurs voici les règles officielles que nous devrions toutes et tous connaître par cœur).

Et il y a même des jeux qui ont été développés spécifiquement pour l’apprentissage, comme CarboniQ (développement durable), Débattez-vous (argumentation), Kijoulou (accès au logement), et pleins pleins d’autres.

Autant d’outils dont nous disposons à LA BOITE A pour que vous puissiez vivre des expériences ludiques ET apprenantes (on n’est pas là que pour rigoler hein).

Apprentissage expérientiel : comment ça marche ?

Monsieur David Kolbe a montré que l’apprentissage est un cycle.

Cycle de l'apprentissage expérientiel

Nous vous proposons de débuter par la pratique – étape nommée ici expérimentation. Il s’agit tout simplement de se lancer à faire, à essayer. Puis, on va analyser ce qu’on a vécu, en prenant du recul sur la situation. Cette analyse peut se faire seule, mais il est plus avantageux de la faire collectivement, en bénéficiant des apports de toutes les personnes qui ont vécu la même situation, mais certainement pas exactement de la même façon. La troisième étape est la conceptualisation ; il s’agit tout simplement de tirer des leçons générales des situations vécues qui sont nécessairement particulières. Puis on peut essayer de transférer ces leçons, ces compétences nouvellement acquises dans un autre contexte ; pour cela, on élabore une stratégie fondée sur des hypothèses, et on essaye en vivant de nouvelles expériences.

C’est ainsi que des compétences acquises dans des contextes sécurisant, ludiques, sans enjeux et sans risques, peuvent être transférées dans des contextes où l’impact d’une erreur serait plus important ; et tout cela est fort rassurant.

Prenons un exemple d’apprentissage expérientiel :

J’ai parfois du mal à défendre mes idées, mes intentions, mes choix.

Avec le jeu « Débattez-vous », 1/ je m’entraine avec d’autres à défendre un point de vue. Il n’y a pas vraiment de gagnant ou de perdant, mais chacun-e doit œuvrer pour que sa proposition (qui figure sur une carte piochée au hasard) apparaisse comme la plus pertinente. Durant le jeu, certaines stratégies vont fonctionner, d’autres pas.

2/ L’analyse de la situation permet d’identifier des techniques argumentatives qui fonctionnent, des éléments de communication (verbaux ou non verbaux) qui vont faire mouche. Nous n’avons pas tous les mêmes. Certain-e-s vont recourir à la logique, d’autres vont mettre en place une histoire ponctuée d’exemples concrets, d’autres encore vont tout miser sur la communication non verbale et la relation mises en place avec ses interlocuteurs…

3/ Cette situation ludique peut permettre d’élaborer une stratégie pour les situations ou il m’est nécessaire de convaincre : un entretien d’embauche, un rendez-vous avec mon banquier… et là, 4/ ce n’est plus un jeu – mais je suis davantage préparé. Et si je commets des erreurs, je saurais analyser ce qui s’est passé pour faire mieux la prochaine fois.

Je tourne dans le cycle de l’apprentissage, et comme l’a dit Nelson Mandela : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends » (Oui, je sais c’est beau).

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